Les associations protestent contre la chasse à la marmotte – découvrez pourquoi elle n’est plus utilisée pour sa graisse, sa fourrure ou sa viande !

C’est avec une certaine appréhension teintée d’espoir que jeudi 19 octobre, le tribunal administratif de Grenoble se penchera sur la question brûlante de la chasse de ce charmant rongeur des montagnes. En effet, de nombreuses associations ont déposé un recours visant à interdire cette pratique, prenant ainsi à bras le corps la défense de ces petites créatures si souvent méconnues.
Loin d’être anodine, cette initiative a suscité de vifs débats et une grande mobilisation de la part des associations de défense de la nature. Pourtant, on peut se demander pourquoi une telle mesure est nécessaire. Après tout, la chasse est depuis des temps immémoriaux une activité ancrée dans nos traditions, qu’il convient de préserver. Mais en regardant de plus près, il est difficile de ne pas voir les conséquences dramatiques que cette pratique peut engendrer sur la biodiversité.
Ce rongeur des montagnes, dont la fragilité est souvent sous-estimée, est en réalité un acteur indispensable de notre écosystème. Il contribue à l’équilibre fragile de la chaîne alimentaire et participe au renouvellement de nos forêts. Sans lui, de nombreux prédateurs se retrouveraient désormais privés de leur source de subsistance, mettant en péril l’équilibre global de la faune et de la flore.
Face à ce constat alarmant, les associations ont donc décidé d’agir. Les montagnes, berceau de la biodiversité, sont en danger et il est temps de prendre des mesures drastiques pour inverser la tendance. Dans leur recours, ces organismes mobilisés réclament l’interdiction pure et simple de la chasse de ce petit rongeur, dans l’espoir de préserver à la fois cet équilibre fragile et les écosystèmes qui en dépendent.
Cependant, la bataille est loin d’être gagnée. Les partisans de la chasse arguent le fait qu’elle fait partie intégrante de notre patrimoine culturel et qu’elle est régulée par des quotas stricts. Selon eux, les associations exagéreraient l’impact réel de la chasse sur les populations de rongeurs et défendraient une vision purement idéologique de la sauvegarde de la nature.
Toutefois, il est indéniable que le déclin de ces petites créatures est une réalité inquiétante. Les chiffres alarmants des dernières études démontrent une diminution significative de leur population, mettant en évidence les conséquences préoccupantes de la chasse intensive.
Le tribunal administratif de Grenoble devra donc trancher de manière éclairée et impartiale lors de cette audience cruciale. La décision qui en découlera aura des répercussions importantes sur la préservation de la faune et de la flore de nos montagnes, mais également sur notre concept même de la conservation de la nature. En espérant que la voix de la raison et de la préservation l’emporte sur toute autre considération, nous attendons avec impatience cet événement qui marquera un tournant décisif dans la protection de ces précieux écosystèmes. Nous ne pouvons que souhaiter que le tribunal soit sensible à cette cause essentielle et que la chasse de ce petit rongeur des montagnes soit enfin bannie de nos terres pour une cohabitation harmonieuse et durable entre l’homme et la nature.

La légalité de la chasse à la marmotte en France bientôt décidée par la justice

La légalité de la chasse à la marmotte en France est actuellement en question, avec les associations qui contestent l’arrêté autorisant cette pratique. Le préfet de Savoie a signé en septembre dernier cet arrêté, qui est contesté en urgence devant le tribunal administratif de Grenoble par six associations. La décision sera rendue jeudi 19 octobre. D’un côté, les associations considèrent cette chasse comme archaïque et inutile, n’ayant plus aucune utilité ni pour la consommation, ni pour l’industrie de la fourrure. De l’autre côté, le président de la Fédération de chasse de la Savoie, Régis Clapier, défend la chasse à la marmotte en la qualifiant d’institution utile et culturelle, soulignant le plaisir que cela procure de partager la proie avec des amis dans un chalet.

Absence de comptage officiel des populations de marmottes

Les associations se basent sur la convention de Berne, qui protège les marmottes et impose un bon état des populations, pour contester la chasse à la marmotte en France. Elles soulignent également que cette chasse est interdite en Italie, de l’autre côté des Alpes. Pauline Di Nicolantonio, présidente de Justice Animaux Savoie, explique que près de 1 000 marmottes sont chassées chaque année en France, alors qu’elle est interdite de l’autre côté de la frontière. Les associations déplorent également l’absence de comptage scientifique des populations de marmottes, ce qui empêche de connaître précisément l’état de ces dernières. Les chasseurs estiment quant à eux que les marmottes sont de plus en plus présentes dans les communes, alors que les associations affirment qu’elles sont en déclin. La décision sera prise par la justice.

source originale : www.francetvinfo.fr
mode d’écriture : automatique par IA