Connaissons-nous réellement les incroyables capacités de guérison des animaux ? C’est à cette question que tente de répondre le biologiste Benoit Grison. En effet, cet expert nous éclaire sur l’étonnante faculté de régénération des tissus chez certaines espèces animales. Il nous invite à plonger dans l’univers fascinant des mécanismes de guérison propres aux animaux, et nous dévoile des découvertes surprenantes sur lesquelles il a travaillé.
La pharmacopée animale
De nombreuses espèces animales ont des comportements phytothérapeutiques pour se soigner. Les chimpanzés ont été les premières pharmacopées animales étudiées, ce qui explique pourquoi il existe plus d’informations à leur sujet. Cela suscite également une plus grande volonté de mener des recherches pour éventuellement appliquer à l’humain certains des remèdes des chimpanzés. Cependant, seule une centaine de chercheurs travaillent sur la zoopharmacognosie, limitant ainsi la capacité d’étudier tous les comportements d’auto-médication des animaux. Il existe donc encore des zones d’ignorance complète sur les éventuelles capacités à se soigner de certains organismes animaux.
Le bain de fourmis
Récemment, un photographe américain a réussi à photographier une corneille prenant un bain de fourmis pour la première fois. Ce comportement a été observé à plusieurs reprises, notamment par les naturalistes. Certains oiseaux, comme les corvidés, se roulent dans une fourmilière, provoquant ainsi une réaction de défense des fourmis avec de l’acide formique. Il est soupçonné que ces oiseaux agissent ainsi pour se débarrasser de leurs parasites. Ce processus en trois étapes commence par le déni de l’existence de ce comportement, suivi par l’observation par des scientifiques reconnus, jusqu’à la question de savoir s’il s’agit d’une stratégie thérapeutique, bien que cela reste encore à démontrer.
Des oiseaux inventifs
Les oiseaux ont également des comportements de type thérapeutique. La buse à épaulettes utilise des branches de conifères pour orner son nid car elles contiennent des terpènes qui désinfectent et protègent ainsi les petits des infections. De même, l’étourneau nord-américain décore son nid avec des carottes sauvages qui contiennent un stéroïde permettant d’éliminer de nombreux parasites. Enfin, la mésange bleue en Corse utilise des plantes aromatiques, telles que la lavande et le calament, pour désinfecter le nid et détruire certains microorganismes nuisibles à la santé de ses petits. Ces comportements autothérapeutiques chez les oiseaux illustrent leur cerveau performant et leur cognition sophistiquée.
Cet article a été réécrit et synthétisé à partir de Le Monde des Animaux & de la Nature. Retrouvez le magazine « Le Monde des Animaux » en kiosque et sur monmag.fr (versions papier et numérique, et abonnements).
source originale : www.20minutes.fr
mode d’écriture : automatique par IA