La découverte de la nouvelle liste des communes bretonnes menacées par les dangers du dérèglement climatique a créé l’émoi chez les responsables des 93 localités concernées. Ces dernières vont devoir effectuer une révision profonde de leurs règles d’urbanisme afin de s’adapter aux défis climatiques auxquels elles sont confrontées. Divulguée par les autorités publiques en ce premier jour d’août de l’année 2023, cette nouvelle liste détaille précisément les communes qui sont en danger face au risque accru d’érosion du littoral ou de submersion marine. Les enjeux sont de taille et les ajustements à prévoir sont considérables. Les élus vont devoir faire preuve de créativité pour élaborer des stratégies efficaces face à ce danger imminent. Le défi est de protéger les populations et le patrimoine tout en préservant l’environnement. Cette nouvelle donne impose une remise en question drastique qui demandera sans nul doute des efforts considérables pour tout un chacun.
93 communes bretonnes doivent s’adapter face à l’érosion côtière
Le gouvernement français a publié une liste de 242 communes qui, étant exposées à la montée des eaux et à l’érosion de leur littoral, vont devoir s’adapter. La Bretagne compte désormais 93 communes sur cette liste. C’est dans le cadre de la loi climat et résilience que les autorités ont publié ce décret. Les municipalités concernées devront mettre en place des règles d’urbanisme pour que des constructions soient autorisées dans un périmètre soumis au risque d’érosion ou de submersion marine. Si le risque se situe à moins de 30 ans, les constructions seront interdites. Si le risque n’est pas imminent, mais à l’horizon de 100 ans, les constructions pourront être autorisées avec l’obligation d’une démolition à terme. Le financement des études pour détailler les risques à 30 ans et à 100 ans sera pris en charge à 80 % par l’État.
La menace du recul du trait de côte
L’érosion de la côte et le risque de submersion marine sont des problèmes croissants pour les communes côtières, d’autant que les causes sont multiples, comme l’élévation du niveau marin ou encore les effets du réchauffement climatique. En Bretagne, une plage sur trois recule, selon une étude effectuée par les géographes de l’université de Brest (UBO) portant sur 652 plages bretonnes. Le phénomène est particulièrement violent sur les côtes sableuses du Finistère sud. Les communes de la côte Morbihanaise et le secteur de Carnac sont quant à eux très sensibles aux phénomènes de submersion marine.
Des règles d’urbanisme pour des communes en bord de mer
Le décret publié ce 1er août 2023 oblige les municipalités à mettre en place des règles d’urbanisme pour toutes les constructions du périmètre exposé. La Bretagne compte 93 communes qui doivent adapter leur règlement d’urbanisme face à la progression de l’érosion côtière qui menace leur territoire. Sur les 242 communes françaises concernées, la Bretagne représente la région la plus exposée. Parmi les plus connues, Erquy, Lancieux, Plouha, Sarzeau, Dinard, Saint-Malo, Morlaix, Penmarch viennent rejoindre Trégastel, Quiberon ou Landéda, qui ont déjà intégré cette liste.
source originale : france3-regions.francetvinfo.fr
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