« Le Président de la Fédération Française de Judo S’Excuse Auprès des Victimes de Violence »

La commission d’enquête de l’Assemblée nationale, dédiée à l’examen des anomalies au sein des organes de gouvernance sportive, a reçu Stéphane Nomis en audience ce jeudi.

Excuses officielles pour les violences dans le judo français

Stéphane Nomis, le Président de la Fédération française de judo, a « demandé pardon » aux victimes de violences liées à ce sport lors d’une audition devant la commission d’enquête de l’Assemblée nationale, tenue le 16 novembre. A cette occasion, Nomis a rappelé avec amertume que « Le mal qui leur a été fait, alors que nous aurions dû les protéger, restera une ombre qu’aucune médaille ne saura effacer ». Cette démarche intervient alors que de nombreuses voix ont tiré la sonnette d’alarme au sujet des méthodes d’entraînement violentes dans le judo ces dernières années.

Des signalements de violences en hausse

Depuis fin 2020, la Fédération enregistre une hausse considérable des signalements de violence : 180 exactement. Ces violences sont diverses mais concernent majoritairement des affaires de violences sexistes et sexuelles (95), des violences physiques (30) et verbales (42). Stéphane Nomis a par ailleurs déclaré que « Trente procédures disciplinaires ont été engagées », en réponse à ces plaintes.

Des limites dans la capacité d’action de la Fédération

Malgré cela, le Président de la Fédération a déploré le manque de pouvoir dont disposent les commissions de discipline pour régler ces problématiques. Les commissions ont seulement dix semaines pour investiguer les affaires et décider de sanctions. Par rapport aux procédures judiciaires classiques, Nomis estime que la Fédération a « le pouvoir d’enquête le plus faible et le pouvoir disciplinaire avec le plus petit périmètre ». Pire encore, la sanction la plus sévère que la Fédération puisse infliger est la radiation d’un membre. Pour les éducateurs, cela signifie une interdiction d’intervenir sur des événements fédéraux, mais la Fédération ne peut pas leur interdire d’exercer au sein d’un club sous peine d’entrave au droit du travail.

source originale : www.francetvinfo.fr
mode d’écriture : automatique par IA