Le loup met en péril l’élevage pastoral dans les Alpes : six présidents tirent la sonnette d’alarme face aux attaques croissantes en 2022

À l’initiative de six conseils départementaux alpins, à savoir l’Isère, la Savoie et la Drôme entre autres, les présidents Les Républicains ont manifesté leur inquiétude auprès du gouvernement quant à la prolifération des loups. Selon eux, cette situation est une menace pour la survie de l’élevage pastoral dans la région. En effet, les attaques de ces prédateurs seraient en augmentation de 19% en une année, ce qui suscite une grande préoccupation chez les éleveurs de la région. Cette situation pourrait causer des répercussions désastreuses sur l’économie de ces territoires alpins et remettre en cause des pratiques millénaires de l’élevage pastoral en France. Les présidents Les Républicains estiment donc qu’il est impérieux que le gouvernement prenne rapidement des mesures pour protéger les professionnels et les éleveurs de la région tout en préservant leur activité économique face à la menace grandissante des loups.

Les présidents Les Républicains de six conseils départementaux alpins alertent sur la prolifération des loups dans la région

Les présidents Les Républicains de six conseils départementaux alpins, dont l’Isère, la Savoie et la Drôme, ont envoyé une tribune à l’AFP pour alerter le gouvernement sur la prolifération des loups, menaçant l’avenir de l’élevage pastoral dans la région. Selon eux, les attaques seraient en hausse de 19% en un an dans les départements alpins, concentrant plus de 80% des attaques, mettant en péril le pastoralisme. Ils affirment que les pertes ont été supérieures à 12 500 bêtes en 2022, ce qui impose des contraintes multiples pour les éleveurs et dissuade l’ensemble des éleveurs de poursuivre ces activités.

« Intégrer les attentes légitimes des éleveurs » dans le futur Plan loup

Les présidents Les Républicains des six conseils départementaux alpins réclament des mesures fortes : une meilleure intégration des attentes légitimes des éleveurs, qu’ils soient ovins, caprins, ou bovins, dans le cadre du futur Plan Loup (2024-2029). Ils estiment que cela permettra un juste équilibre entre la protection du loup et le pastoralisme et appellent à mettre en place des indicateurs de mesure de la population lupine qui permettent une évaluation juste et incontestable de sa répartition sur le territoire. Ils appellent également à une simplification des procédures de tirs de défense et de réparation des dégâts consécutifs aux attaques. Enfin, ils demandent une révision des socles juridiques qui protègent de manière disproportionnée l’espèce lupine, souhaitant sortir de l’actuel déni qui maintiendrait le canis lupus dans la catégorie des espèces en voie de disparition.

« 1000 à 2000 » loups d’après eux, contre 906 pour l’Etat

Les présidents Les Républicains des six conseils départementaux alpins estiment que les estimations concernant la présence du loup varient entre 1 000 et 2 000 individus, soit bien au-delà du seuil de viabilité des 500 loups fixé comme objectif lors du Plan Loup de 2018. La préfète de la région Auvergne-Rhône-Alpes Fabienne Buccio, qui coordonne le Plan national loups 2018-2023, a récemment indiqué que la population des loups était de 906 à l’hiver 2022-2023, un chiffre stable par rapport à l’an dernier (921 loups). Les élus jugent donc urgent de mettre en place des indicateurs de mesure de la population lupine qui permettent une juste et incontestable évaluation de sa répartition sur le territoire.

source originale : france3-regions.francetvinfo.fr
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