Chaque jour, l’association des journalistes illustre la manière dont un événement d’actualité similaire est représenté dans deux nations différentes.
Les Palestiniens célèbrent le 75e anniversaire de la Nakba, « catastrophe » en arabe. Le 15 mai 1948, au lendemain de la déclaration de l’État d’Israël, 750 000 Palestiniens ont été expulsés de leurs terres. Ce jour marque aussi la destruction de plus de 500 villages.
Cet événement traumatisant se transmet de génération en génération en Palestine. À Ramallah, une sirène a retenti, lundi 15 mai, pendant 75 secondes, et des photos de la Nakba ont été affichées un peu partout dans la ville. Les habitants portent des clefs du retour, symbole des clefs de leurs maisons qu’ils ont dû quitter, et également symbole de l’espoir de retourner sur leur terre. « Nous proclamons notre attachement à notre pays, à notre terre, à notre eau, à notre ciel, déclare Rukaya Nazzal, résidente de Ramallah. Chaque année, nous sommes ici pour rappeler que ce que nous avons perdu nous appartient toujours. » Aujourd’hui, la colonisation des terres continue. Le déplacement des Palestiniens est toujours en cours, notamment à Jérusalem ou dans les zones rurales de la Cisjordanie occupée.
Un anniversaire sombre pour les 200 000 réfugiés palestiniens au Liban
Depuis 75 ans, ces réfugiés rêvent d’un retour presque impossible. Actuellement, ils sont plus de 200 000 au Liban. Au fil des décennies, les camps pour les héberger sont devenus des villes avec des maisons et de petits immeubles. Mais ces 12 camps sont insalubres. Au Liban, ces réfugiés sont privés de leurs droits les plus fondamentaux. L’accès à la santé est très limité, les enfants ne peuvent pas étudier dans les écoles libanaises et, une fois adultes, tout est fait pour qu’ils ne puissent pas travailler dans la plupart des domaines.