Hervé Renard n’a pas inclus Kheira Hamraoui dans sa sélection préliminaire en vue de la Coupe du monde 2023 qui se déroulera en Australie et en Nouvelle-Zélande. « C’est ce qui m’a permis de tenir le coup pendant ces deux dernières années », déclare la joueuse de football, victime d’une agression en novembre 2021 dans le département des Yvelines, sur les ondes de France Inter.
La joueuse de football Kheira Hamraoui a exprimé sa tristesse et sa colère mercredi 7 juin sur France Inter après avoir été informée qu’elle ne figurait pas sur la liste préliminaire de l’équipe de France féminine, menée par Hervé Renard, pour la prochaine Coupe du monde. Ainsi, elle ne pourra pas se rendre en Australie et en Nouvelle-Zélande cet été pour soutenir l’équipe française, une situation qu’elle considère comme une injustice.
Au cours de sa carrière, l’ancienne footballeuse du Paris Saint-Germain a été sélectionnée 39 fois en équipe de France. Participer à la Coupe du monde est un rêve pour elle, qu’elle soit sur le terrain ou sur le banc. Elle avait pour objectif de participer à cette compétition qui l’a motivée à donner le meilleur d’elle-même ces deux dernières années. Hamraoui avait notamment été agressée en novembre 2021 par deux hommes masqués qui l’avaient frappée aux jambes avec une barre de fer. Dans cette affaire, cinq autres personnes ont été mises en examen, dont son ancienne coéquipière parisienne Aminata Diallo.
« Tant que je jouerai au football, j’y croirais jusqu’au bout »
Dans son livre « Kheira à contre-pied » paru le même jour et lors de son entretien sur France Inter, Hamraoui a confié avoir subi un cyberharcèlement et un acharnement médiatique qui lui ont causé davantage de souffrance que son agression. Elle se demande encore comment elle a pu tenir le coup face à tant de pressions et regrette l’attitude de certains supporters qui l’ont insultée lors de chaque apparition sur le terrain.
Près de deux ans après l’agression, Kheira Hamraoui estime toujours en subir les conséquences. Elle déplore le fait de ne pas figurer sur la liste des présélectionnées pour la compétition mondiale, malgré les promesses du sélectionneur de ne juger que sur les performances sportives. La joueuse garde toutefois espoir de tenir à nouveau un jour le maillot bleu tant qu’elle continuera à jouer au football. Actuellement, elle n’envisage pas de rejoindre un club français, ayant besoin d’un environnement sain après avoir vécu des expériences difficiles en France avec le PSG et Barcelone.
