Aujourd’hui âgé de 48 ans, l’ex-ingénieur, Gabriel Fortin, n’a jamais collaboré ni pris part aux reconstitutions. On le décrit fréquemment comme étant quelqu’un de réservé, solitaire et peu enclin à la communication. Voici un aperçu de l’accusé.
L’ancien ingénieur de 48 ans, Gabriel Fortin, s’est toujours abstenu de parler de ses actes criminels. Silencieux et énigmatique, qui est celui qu’on appelle le « tueur de DRH » ? Après avoir obtenu son diplôme d’ingénieur, sa carrière professionnelle a été marquée par des échecs. Ses employeurs le décrivent comme un homme borné, incapable de se remettre en question et insuffisant. Après des années de chômage et arrivé en fin de droits, il décide de passer à l’action. Lors de sa première garde à vue, il déclare : « Je préfère la détention à la déchéance sociale ».
Il conçoit sa vengeance pendant 10 ans
Pendant dix ans, Gabriel Fortin élabore sa vengeance de manière froide et déterminée. Il étudie ses victimes, effectue des repérages et s’entraîne au tir. Les criminologues qui l’ont rencontré décrivent un homme orgueilleux, qui n’a toujours pas accepté ses licenciements. « Ce processus de vengeance est construit autour d’une frustration et d’une blessure narcissique très profonde », analyse Jean-Luc Ployé, docteur en psychologie et expert judiciaire. Bien que Gabriel Fortin ne parle pas, il écrit beaucoup. Les enquêteurs ont trouvé de nombreux textes, dont celui-ci : « Je suis victime d’un complot visant à m’empêcher d’exercer mon métier, et une indemnisation ne réparera pas une vie brisée ».