Au cours de l’année 2022, la nation a connu une diminution de sa population de plus de 800 000 résidents. Afin de stimuler la natalité, les autorités de Tokyo s’engagent notamment à rehausser les prestations destinées aux familles. De plus, plusieurs zones offrent désormais des services de « taxis spécialisés pour la naissance ».
Ce n’est pas une petite ambulance ou un véhicule médicalisé, mais plutôt un taxi japonais traditionnel avec un chauffeur vêtu d’un costume noir. La particularité de ce chauffeur est qu’il se consacre au transport de femmes enceintes. Il garde toujours dans son coffre un approvisionnement de serviettes propres et des bâches en plastique spécifiques, pour protéger le siège arrière lorsqu’il est appelé en urgence pour récupérer une maman qui commence à avoir des contractions.
Le chauffeur a également suivi une formation de base sur la prise en charge des femmes enceintes dans les maternités ou les hôpitaux locaux. Et même s’il n’est ni gynécologue ni sage-femme, il a généralement un petit guide sur l’accouchement dans sa boîte à gants. L’idée est principalement qu’il puisse apaiser la future maman et la rassurer jusqu’à ce qu’elle arrive en toute tranquillité à la maternité.
Un coût presque équivalent à une course classique
Ces taxis spécifiques collaborent avec les maternités : le service est organisé en partenariat avec les services de santé de la ville ou de la préfecture. Apparus à Tokyo au milieu des années 2010, ils permettent de soulager les ambulances qui ne sont normalement pas dédiées à ce type de prise en charge. Et cela rassure grandement les familles, en particulier les mamans qui n’ont pas d’autre solution. En effet, à Tokyo, seulement un foyer sur trois possède un véhicule… Et lorsque les contractions démarrent, prendre le métro n’est pas vraiment envisageable. Aujourd’hui, ces « taxis maternité » se répandent un peu partout dans le pays.
Le service coûte le même prix qu’une course ordinaire, à l’exception d’un petit montant lié à la commande du taxi car il faut s’inscrire à l’avance : la compagnie doit connaître l’adresse de la future maman et celle de son hôpital de référence.