D’après Clément Beaune, ce montant constitue une augmentation « de 50% » comparée aux précédents accords conclus avec les autorités régionales durant la période 2015-2022.
L’État français prévoit de dédier 8,6 milliards d’euros aux transports régionaux au cours des cinq prochaines années, a annoncé mardi 6 juin le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune. Cette somme représente une augmentation de 50% par rapport aux contrats de plan précédents, qui s’étendaient de 2015 à 2022 et concernaient les exécutifs régionaux.
Clément Beaune a déclaré à des médias de presse quotidienne régionale qu’il entamait le dialogue avec les régions pour la mise en œuvre concrète du plan de 100 milliards d’euros pour le ferroviaire d’ici à 2040, tel que promis par la première ministre Elisabeth Borne.
Le ministre doit obtenir l’autorisation formelle du Conseil des ministres ce mercredi pour lancer, sur la base de ces discussions, les négociations avec les collectivités locales (principalement les régions, mais aussi les agglomérations pour les futurs RER métropolitains) afin de finaliser les contrats de plan Etat-région (CPER) pour la période 2023-2027. « Dans les contrats précédents, l’État investissait moins de 50% et les régions un peu plus. Nous prévoyons une répartition similaire », a précisé le ministre. Selon lui, la priorité est accordée au ferroviaire et aux transports publics, dont le budget augmente de 90% par an, ce qui représente « un quasi-doublement de l’effort ».
Un budget de 800 millions d’euros pour les RER métropolitains
Le montant prévu par l’État pour les futurs RER métropolitains est de 800 millions d’euros. Le ministre cite Strasbourg, où le projet est déjà en cours mais doit être amélioré en raison de dysfonctionnements, Lille, où le projet est « très avancé », et Nantes, Rennes et Rouen.
Pour le fret ferroviaire, le ministre prévoit un budget de 900 millions d’euros. Les grands projets, tels que la modernisation du réseau ferré ou les nouvelles lignes à grande vitesse, ne sont pas inclus dans les CPER et bénéficient de financements spécifiques, a précisé le ministre.
Il a également dit : « Nous augmentons également les crédits pour le fluvial, les ports et les véloroutes. La part des investissements routiers va diminuer, puisque 70% des crédits seront consacrés au train et aux transports publics. Nous devrons donc être plus sélectifs sur les projets routiers ». Le ministre a ajouté que « l’objectif est de signer tous les contrats d’ici l’automne ».