Valdunes, l’unique société française spécialisée dans la production de roues et d’essieux pour le secteur ferroviaire, est actuellement en péril suite à la déclaration des investisseurs chinois de se désengager de la compagnie. Les organisations syndicales sollicitent l’aide du gouvernement pour éviter la fermeture de cette entreprise.
Le samedi 13 mai au matin, une centaine de protestataires ont défilé à Trith-Saint-Léger (Nord), l’un des deux emplacements de la société Valdunes, menacée de fermeture. « 380 familles sont en pleine incertitude, fabriquant des produits de qualité qui représentent la France », témoigne Eric Vincent, employé depuis 34 ans chez Valdunes. Les travailleurs ne sont pas les seuls à se mobiliser, les élus locaux de différents bords politiques, le président de la région Xavier Bertrand et le communiste Fabien Roussel se joignent également au mouvement.
Le gouvernement promet d’apporter son aide
Valdunes est la dernière entreprise française spécialisée dans la fabrication de roues et d’essieux pour trains, tramways et métros. Son actionnaire chinois s’est désengagé totalement le 5 mai dernier, après une décennie d’investissement. Le géant de la sidérurgie refuse désormais de combler le déficit annuel de l’entreprise, qui s’élève à 10 millions d’euros. Emmanuel Macron a missionné son ministre de l’Industrie, Roland Lescure, pour suivre ce dossier de près. L’objectif est de « tout faire pour trouver un repreneur », a déclaré Roland Lescure sur France Inter, ajoutant qu’il poursuivra les consultations au cours de la semaine prochaine. Les salariés des deux établissements nordistes ont entamé une grève illimitée.