Incendie Notre-Dame Paris : Enquête judiciaire sur pollution au plomb, mise en danger

Une enquête judiciaire a été lancée à la suite d’une plainte déposée en juillet 2021 concernant une mise en péril de la vie d’autrui.

Quatre années après le tragique incendie de Notre-Dame de Paris le 15 avril 2019, un juge enquête sur les accusations portées contre les autorités concernant les contaminations au plomb suite à une plainte, selon les informations obtenues par franceinfo auprès du parquet de Paris, mercredi 12 avril. Le 5 juillet 2021, l’association Henri Pézerat et l’Union départementale des syndicats CGT de Paris avaient déposé une plainte pour mise en danger de la vie d’autrui. Des premières investigations avaient été menées, explique le parquet de Paris. Ensuite, un juge d’instruction a été saisi des mêmes faits en juin 2022, à la suite de la constitution de parties civiles. « Les investigations et la détermination de leur cadre juridique approprié se poursuivent », précise le parquet mercredi.

Plus de 400 tonnes de plomb parties en fumée

Lors de l’énorme incendie qui a détruit la cathédrale, plus de 400 tonnes de plomb provenant du toit et de la flèche de Notre-Dame ont disparu en fumée, d’après la plainte déposée en juillet 2021, rédigée par l’avocat François Lafforgue. Les plaignants estiment qu’il n’y a pas eu suffisamment de mesures pour protéger la santé des riverains et des travailleurs du chantier pendant les trois mois qui ont suivi l’incendie.

« Nous avons enfin obtenu des rapports de l’Inspection du travail qui montrent que les mesures de protection des travailleurs, notamment, n’ont pas été respectées pendant tous les mois qui ont suivi l’incendie », expliquait François Lafforgue à France Inter en 2021. « Malgré les nombreux et souvent importants dépassements des seuils applicables en termes de concentrations en plomb dans les poussières, la Ville de Paris n’a pas alerté les parents d’élèves sur les risques pour leurs enfants. Aucune véritable recommandation concernant les mesures d’hygiène élémentaires à adopter n’a été faite non plus », déplorait la plainte, également soutenue par des parents d’élèves.