Immobilier en Bretagne : problèmes liés à la hausse des résidences secondaires

L’attrait grandissant de la Bretagne pour les Français pousse un nombre croissant d’entre eux à y acquérir une résidence secondaire. Cependant, cette évolution entraîne une augmentation des tarifs de l’immobilier, ce qui inquiète certains résidents qui craignent que leur localité ne se dépeuple en dehors des périodes de vacances.

À partir du mois de mai, la Bretagne séduit de plus en plus de Français, qui souhaitent s’y offrir une résidence secondaire coûte que coûte. Cette popularité grandissante a cependant un effet néfaste : depuis cinq ans, les prix de l’immobilier dans la région ont grimpé de 30%. Ainsi, pour les employés d’un restaurant à Carnac (Morbihan), il est désormais impossible de trouver un logement à l’année. Morgane, serveuse dans l’établissement, témoigne : « Les logements disponibles sont soit très chers, soit éloignés du centre de Carnac […]. Sinon, il ne reste que des locations à la semaine ou au mois. »

Des villes fantômes ?

Ces difficultés pour se loger représentent aujourd’hui le principal obstacle au recrutement de personnel, comme le confirme le gérant de l’établissement. « L’offre est faible et la demande très forte, et ces résidences secondaires sont davantage destinées à la location touristique. Carnac attire aussi certains investisseurs immobiliers, car en seulement deux mois, juillet et août, on peut rembourser un crédit immobilier annuel », explique-t-il. De nombreuses personnes s’inquiètent également de voir leur ville devenir déserte en dehors des périodes touristiques.