Dans un article d’opinion publié dans Le Journal du Dimanche, deux parlementaires appartenant au parti Les Républicains demandent la tenue d’un référendum d’initiative partagée concernant la question de l’immigration.
Selon le leader du groupe Les Républicains (LR) à l’Assemblée nationale, Olivier Marleix, il n’est pas possible de tenir un référendum d’initiative partagée sur l’immigration. Cette déclaration intervient alors que les députés LR Aurélien Pradié et Pierre-Henri Dumont ont suggéré, dans une tribune publiée le même jour dans le Journal du Dimanche, d’organiser un référendum d’initiative partagée (RIP) pour mettre fin à l’immigration familiale subie et privilégier une immigration de travail choisie et surqualifiée. Pour Marleix, la jurisprudence est claire : « On ne peut pas faire de RIP en la matière ».
Le chef du groupe LR à l’Assemblée nationale a également annoncé son intention de déposer une proposition de loi « d’ici fin mai-début juin », en réponse au report du projet de loi gouvernemental annoncé par la Première ministre Elisabeth Borne, faute de majorité. Marleix a promis que cette proposition serait « infiniment plus large que ce que propose le gouvernement », ajoutant qu’il ne souhaite pas « abandonner » le sujet de l’immigration au Rassemblement national.
En ce qui concerne le report du projet de loi sur l’immigration à l’automne, le député d’Eure-et-Loire a estimé qu’il s’agissait d’un projet de loi « en même temps » : « D’un côté, Monsieur Darmanin faisait croire qu’il allait être ferme et de l’autre, on ouvrait les vannes de l’immigration en inventant un nouveau titre de séjour métier en tension ». Marleix a réaffirmé l’opposition de son camp à l’éventuelle régularisation des travailleurs de secteurs en tension : « On n’a pas besoin de ce titre de séjour (…) dans un pays où il y a encore un certain nombre de chômeurs, d’allocataires du RSA. Je pense qu’il y a quelque chose à faire pour mettre tout le monde au travail avant d’avoir recours à cette facilité ».
Le député LR s’est montré ferme sur la question migratoire, évoquant une « immigration sociale ». « J’assume d’avoir raison sur le fait que nous allons dans le mur avec des politiques de gauche en matière d’immigration », a-t-il assuré. « Aujourd’hui la façon dont les droits sociaux sont ouverts aux étrangers arrivant sur notre territoire est beaucoup trop large, trop souple et donc fait qu’il y a un vrai appel d’air », a-t-il expliqué.