Honduras: 46 détenues décèdent dans une prison pour femmes lors d’une rixe entre bandes

Les heurts ont également engendré cinq blessés qui ont été conduits dans un centre hospitalier de la ville principale.

Le mardi 20 juin, quarante-six femmes ont perdu la vie lors d’affrontements entre gangs rivaux dans une prison du Honduras, située à environ 25 km au nord de la capitale, Tegucigalpa, d’après le porte-parole de la police. La bagarre a également fait cinq blessées, qui ont été transportées dans un hôpital de la ville. La majorité des victimes ont été brûlées vives, tandis que certaines ont succombé à des blessures par balle, selon Yuri Mora, porte-parole du parquet. Une enquête est actuellement en cours pour déterminer quelle bande est responsable de l’attaque.

La présidente du Honduras exige « des explications »

D’après Delma Ordoñez, représentante des familles des détenues, les personnes décédées faisaient partie du gang de la Mara Salvatrucha. Selon elle, cela impliquerait que l’attaque ait été perpétrée par des membres du gang rival Barrio 18. Des centaines de proches de détenues se sont rassemblés près de la prison pour tenter de recueillir des informations sur l’identité exacte des victimes.

La présidente du Honduras, Xiomara Castro, a partagé sur Twitter qu’elle était « horrifiée par le meurtre monstrueux ». Elle a demandé « des explications », notamment auprès du ministre de l’Intérieur, tout en promettant de prendre des « mesures drastiques », et a limogé le ministre de la Sécurité en pleine nuit. La présidente a ensuite annoncé, dans un communiqué, qu’elle avait nommé le général Gustavo Sanchez au poste de ministre de la Sécurité. Avant cela, il était le directeur de la police nationale.