Le jeudi 13 avril, durant la douzième journée de manifestations contre la refonte du système de retraite, on a observé une diminution de la participation à travers tout le pays. Néanmoins, pour les personnes réfractaires, la lutte doit se poursuivre.
En marge de la manifestation, des dizaines de protestataires se sont arrêtés devant le siège du Conseil constitutionnel. Ce vendredi 14 avril, l’institution doit donner son avis sur la réforme des retraites. Ainsi, dans le cortège parisien du jeudi 13 avril, certains espèrent encore une annulation du texte. Cependant, Marc Laclef, un ouvrier de la RATP, ne partage pas cet espoir. « Je n’attends rien du Conseil constitutionnel, ce ne sont pas eux qui vont changer notre vie. Il faut qu’on montre qu’on est encore là dans la rue. […] On ne compte pas se démobiliser », affirme-t-il.
Le retrait, la seule option pour l’intersyndicale
Pourtant, partout en France, la mobilisation est en baisse. D’après la police, 380 000 manifestants étaient présents, contre 570 000 le 6 avril dernier. Après 12 journées d’action, les manifestants se font plus rares à Lyon (Rhône). Le retrait est la seule option possible pour l’intersyndicale réunie à Paris. La proposition d’Emmanuel Macron de discuter avec eux ne change rien. « C’est bien que tout à coup il ait envie de rencontrer les syndicats. […] Le problème, c’est l’ordre du jour. Nous, l’ordre du jour du rendez-vous avec Emmanuel Macron, c’est le retrait de cette réforme des retraites. Là, il nous propose un hors sujet », déplore Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT. Le prochain grand rassemblement dans la rue pourrait être fixé au 1er mai.