Gérant d’une entreprise de volailles condamné à 2 ans de prison ferme pour trafic d’êtres humains

Ce jeudi 6 juillet 2023, le verdict est tombé pour le gérant de la société bretonne de ramassage de volailles Prestavic. Employeur de travailleurs africains sans papiers, il a été condamné à une peine de deux ans de prison ferme pour traite d’êtres humains par le tribunal correctionnel de Brest. Cette décision de justice met en lumière le traitement inhumain de certaines personnes dans le monde du travail, notamment celles en situation de vulnérabilité. Le drame ici réside dans le fait que l’employeur en question a tiré profit de la situation des travailleurs, exploitant leur précarité pour maintenir son entreprise à flot, au détriment de leur dignité. Bien que la peine infligée à ce responsable de Prestavic soit proportionnelle à la gravité des faits, cela ne suffit pas à effacer la souffrance endurée par ces travailleurs en quête d’un avenir meilleur. Nous pouvons espérer que ce verdict contribuera à renforcer la lutte contre la traite d’êtres humains et à garantir à tous les travailleurs le respect des droits humains fondamentaux.

Le gérant de Prestavic condamné à deux ans de prison ferme

Le gérant de l’entreprise Prestavic, spécialisée dans le ramassage de volailles en Bretagne, a été condamné à deux ans de prison ferme pour traite d’êtres humains, ainsi qu’à une amende de 15 000 euros et à une interdiction définitive de gérer une société. La compagne du gérant a également été jugée coupable de complicité et condamnée à un an de prison dont six mois avec sursis. Le couple avait recruté des employés sans papiers à qui ils avaient promis une régularisation.

167 000 euros de dommages et intérêts pour les anciens salariés

Le tribunal correctionnel de Brest a aussi condamné le gérant de Prestavic à verser 167 000 euros de dommages et intérêts à 16 de ses anciens salariés, majoritairement des Ivoiriens. Les indemnités ont été fixées entre 6 500 et 30 000 euros.

Salaires faibles, insultes et contrats « de façade »

Les salariés sans papiers de Prestavic ont témoigné à l’audience de leur exploitation pour des salaires bas, entre 500 et 800 euros mensuels, et de contrats non légaux ainsi que du non-paiement d’heures travaillées. Les témoins ont également déclaré avoir subi des insultes et des conditions d’hébergement insalubres. Le travail a eu lieu de nuit et les temps entre deux chargements n’étaient pas payés.

source originale : france3-regions.francetvinfo.fr
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