La formation des pilotes de chasse ukrainiens peut débuter immédiatement, a annoncé ce lundi le chef de l’État français, Emmanuel Macron.
« Le véritable enjeu pour l’Ukraine est de former des jeunes pilotes, mais c’est un processus qui prend énormément de temps », a souligné le général Jérôme Pellistrandi, rédacteur en chef de la revue Défense nationale, le 15 mai sur Franceinfo. Lors de l’interview au journal de 20h de TF1, le président Emmanuel Macron a déclaré avoir « ouvert la porte pour former des pilotes » ukrainiens « dès maintenant », suite à sa rencontre avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky à Paris.
La formation des pilotes français prend trois à quatre ans
En comparaison, « pour former nos pilotes en France, cela prend entre trois et quatre ans », précise Jérôme Pellistrandi. Ils doivent être formés « à la fois sur le plan militaire, en tant qu’ingénieur et pilote de chasse ». Il ne voit donc pas comment « des pilotes ukrainiens pourraient prendre les commandes d’un avion de chasse dans les semaines ou les mois à venir ». Pour les Ukrainiens qui suivront cette formation, selon le général, « ils doivent avoir un niveau suffisant, une aptitude physique, un niveau d’ingénieur et parler un très bon anglais ». Ils seront d’abord formés « sur des avions à hélices », puis « passeront par des étapes qui leur permettront, dans un an ou deux, de piloter des avions de chasse et, éventuellement, pourquoi pas, des Mirage 2000 ».
La formation que la France entend offrir aux pilotes de chasse ukrainiens a pour objectif de « préparer la défense de l’Ukraine pour les années à venir », explique Jérôme Pellistrandi. Il faut la « commencer le plus tôt possible », car cela va « prendre du temps », réitère-t-il. Mais « quel que soit le scénario, il faut fournir à l’Ukraine les moyens de se défendre ».
« Plus on est discret, mieux c’est »
Emmanuel Macron a donné peu de détails sur cette offre de formation. Jérôme Pellistrandi comprend la « discrétion » de la « communication » du président français. « On ne va pas dire où sont formés les militaires ukrainiens en France » et ne pas « faire des reportages sur les portes ouvertes ». Le général rappelle qu’il faut « protéger au maximum les informations qui peuvent être confidentielles », car « de l’autre côté, il y a la Russie ».