Mardi, un grand nombre d’anciens résidents de l’INF Clairefontaine se sont regroupés pour célébrer et mettre en avant le système de formation français destiné aux jeunes footballeuses et footballeurs. Ils ont également pris le temps de méditer sur le futur de cette structure.
L’anniversaire historique de la formation française
Mardi 14 novembre, dans les escaliers du Centre national de football (CNF) à Clairefontaine, des figures emblématiques du football français côtoient les nouvelles générations. Parmi eux, Thierry Henry, sélectionneur de l’équipe espoir, et Aimé Jacquet, son ancien entraîneur.
La Fédération française de football (FFF) a réuni pas moins de 700 anciens stagiaires et éducateurs pour célébrer « les 50 ans d’excellence de la formation à la française ». Cet événement, qui avait plutôt des allures de réunion de famille, honorait les 1 400 stagiaires passés par l’Institut national du football (INF) depuis sa création en 1972. Malgré un petit paradoxe sur les dates – les 50 ans de l’INF sont fêtés lors de sa 51e année – le président de la FFF, Philippe Diallo, souligne avec fierté que le système de formation à la française est envié dans le monde entier.
Les succès et défis de la formation à la française
Au cours des discussions, plusieurs clés pour la réussite de la formation tricolore sont évoquées, telles que la mise en place d’un projet sportif et éducatif, la mixité entre joueuses et joueurs, et le développement du football féminin. Si la formation française a permis à certains de connaître des succès internationaux, comme les victoires en Coupe du monde ou en Euros, tous n’ont pas connu le même parcours. En effet, 90 à 95% des stagiaires de l’INF ne parviennent pas à réussir à percer dans le football professionnel.
En dépit de ce taux d’échec relativement important, beaucoup d’anciens élèves ayant traversé l’INF gardent une perception positive de leur passage. La formation a permis aux joueurs de s’adapter à toutes sortes de situations et à se fondre facilement dans un collectif.
Regard sur l’avenir de la formation
À l’avenir, la formation à la française devra s’adapter aux défis modernes du football. Selon Benjamin Nivet, ancien stagiaire à l’INF et actuel consultant pour Amazon Prime Video, l’accompagnement des stagiaires, en particulier sur le plan mental et psychologique, sera un enjeu majeur. De son côté, Didier Deschamps déplore le départ trop précoce de certains joueurs vers l’étranger, au détriment de la Ligue 1.
Malgré ces défis, la FFF a déjà commencé à prendre des initiatives, notamment en inaugurant un centre de recherche dédié aux nouvelles technologies appliquées au football. Jean-Michel Aulas, président de l’Olympique Lyonnais, annonce également son objectif de doubler le nombre de jeunes joueuses licenciées d’ici cinq ans.
Si ces objectifs sont ambitieux, l’union sacrée entre toutes les générations de la « famille » du football français demeure un atout puissant pour la formation à la française, prête à affronter l’avenir.
source originale : www.francetvinfo.fr
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