La cinéaste française Justine Triet a décroché la Palme d’or lors du Festival de Cannes, qui a eu lieu le samedi 27 mai. Au cours de sa prise de parole, la réalisatrice a saisi l’opportunité pour critiquer les mesures politiques du gouvernement.
Justine Triet est devenue la troisième femme et la deuxième réalisatrice française à remporter la prestigieuse Palme d’or, grâce à son film « Anatomie d’une chute ». L’œuvre raconte le récit de Sandra, une femme accusée d’avoir tué son époux. Lors de la soirée du 27 mai, Triet, une cinéaste engagée, a prononcé un discours critique sur la réforme des retraites et déclaré : « Cette contestation a été niée et réprimée de façon choquante. Et ce schéma de pouvoir dominateur de plus en plus décomplexé éclate dans plusieurs domaines. »
L’indignation de la ministre de la Culture
Dans son discours, Justine Triet a également reproché au gouvernement d’affaiblir l’exception culturelle française. La ministre de la Culture s’est insurgée contre ces accusations, demandant à la réalisatrice de fournir des faits et des chiffres pour étayer ses propos : « Sur quoi elle se base ? Quels faits, quels chiffres ? Qu’est-ce qui laisserait penser qu’on marchandise la culture ou qu’on détruit ce qu’on appelle l’exception culturelle ? » Malgré la controverse, le cinéma français connaît un beau succès cette année. Le prix de la mise en scène a été attribué au réalisateur franco-vietnamien Tran Anh Hung pour son film « La passion de Dodin Bouffant ».