Dirigé par Virginie Sauveur, « Magnificat » narre l’histoire d’une chancelière de l’évêché qui se lance dans une recherche de vérité suite au décès d’une femme ecclésiastique.
L’histoire débute avec le décès d’un homme de foi. C’est Karin Viard, incarnant une chancelière de l’évêché, qui révèle une vérité insoupçonnée : le défunt a dissimulé sa véritable identité. Troublée par cette découverte, son personnage, Charlotte, mène l’investigation pour comprendre comment une femme a réussi à se faire passer pour un prêtre. « C’est la confrontation de cette réalité avec Charlotte, qui a toujours fait ce qu’on attendait d’elle, en tant que bonne croyante et fidèle servante de l’église, qui prend conscience de la discrimination des femmes au sein de l’église catholique et qui se demande si on ne pourrait pas changer un peu cela ? », dévoile Karin Viard.
Un point de vue clair sur la place des femmes
Dans ce contexte, François Berléand joue le rôle d’un évêque compatissant, mais tenu de préserver l’Église et de taire cette affaire. À travers le globe, certaines femmes catholiques célèbrent des messes dans des pays comme la Suède et la Colombie, et même en France, en 2005. Ces femmes engagées savent qu’elles risquent une lourde sanction, comme l’excommunication, prononcée par Rome à leur encontre. En 2016, le pape François maintenait fermement cette position immuable. Par le biais de Magnificat, la réalisatrice, Virginie Sauveur, pose des questions sur cette barrière invisible.