« Parmi les 2,2 millions de voitures enregistrées en France, seulement un million sont fabriquées sur le territoire français », déplore mardi sur Franceinfo le secrétaire national du Parti communiste français, tandis que le PDG de Tesla, Elon Musk, juge « fortement envisageable » l’établissement d’une usine de la marque en terre française.
« Bienvenue Elon ! Bienvenue en France, aucun problème », plaisante Fabien Roussel le 20 juin sur franceinfo, alors qu’Elon Musk, PDG de Tesla, considère « très probable » l’implantation de l’usine qu’Emmanuel Macron espère. « Mais si j’étais président de la République et que je devais être cohérent », prévient le secrétaire national du Parti communiste français, « j’accueillerais Elon Musk, mais en même temps, j’interdirais à Peugeot et à Renault de continuer de délocaliser à l’étranger ».
« D’un côté, on crée des ponts d’or pour qu’Elon Musk vienne construire une usine Tesla en France, mais de l’autre la Clio, la 208, la C3, la Captur et la Dacia Spring sont produits à l’étranger ! On est incapable d’interdire ça à deux constructeurs automobiles dont nous sommes actionnaires. Sur 2,2 millions de véhicules immatriculés en France, il n’y en a qu’un million produit en France. »
Rouvrir les sites de production fermés par les constructeurs français
Le député du Nord et ancien candidat à la présidentielle souhaite que l’État participe aux choix stratégiques de ces groupes en leur imposant la création des conditions pour que Renault et Peugeot ouvrent des usines en France. « Ils ont déjà des sites industriels. Ils en ont fermé ? Qu’ils rouvrent ces sites de production, qu’ils embauchent, qu’ils forment et qu’ils créent en France ! Reconstruire notre capacité industrielle, c’est faire en sorte que nos industriels produisent en France et arrêtent de délocaliser. »
« Quand une heure de travail est délocalisée à l’étranger, c’est une heure de chômage qu’il faut payer en France. Qui paye cette heure de chômage ? Ce n’est pas Renault, ce n’est pas Peugeot, c’est nous, c’est la société. », déclare Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français, sur franceinfo.
Fabien Roussel ne tient pas compte de l’argument des coûts de production plus compétitifs à l’étranger. « Ce qui coûte cher, ce sont les dividendes que perçoivent ces groupes et le chômage que cela provoque en France », estime le secrétaire national du PCF.