Au cœur des montagnes pyrénéennes, un prédateur majestueux se joue des lois de la nature pour chasser impunément ses proies. Depuis le début de l’année, l’ours a intensifié ses attaques sur les troupeaux ovins, semant la terreur chez les éleveurs qui peinent à protéger leurs bêtes. Les dernières données de l’Office National de la biodiversité, publiées récemment, font froid dans le dos : 150 attaques ont été recensées, soit une augmentation de 21% par rapport à l’année précédente. Cette recrudescence de la prédation a des conséquences dramatiques sur la filière ovine locale, déjà fragilisée par les crises sanitaires et économiques. Les éleveurs, à bout de nerfs, réclament des mesures d’urgence pour protéger leurs troupeaux et leur subsistance. En attendant, l’ours continue de régner en maître dans les montagnes, défiant la cohabitation humaine-animal.
Prédation de l’ours dans les Pyrénées : une situation alarmante pour les éleveurs ovins
21 % d’attaques d’ours en plus
Depuis le début de l’année, la prédation de l’ours a augmenté de façon significative dans les Pyrénées, d’après le dernier rapport de l’Office National de la biodiversité. Les éleveurs ovins, particulièrement touchés, ont dénombré 150 attaques, soit une augmentation de 21% par rapport à l’année précédente. Dans le haut Couserans en Ariège, les dégâts sont particulièrement lourds.
Des éleveurs à bout de nerfs
La prédation de l’ours en Ariège, où vivent 90% des ours, a des conséquences dramatiques pour les éleveurs ovins. Les pertes indirectes, liées notamment au stress des brebis et aux avortements, sont lourdes, sans compter les conséquences psychologiques pour les bergers et les éleveurs de brebis.
La Fédération Nationale Ovine tire le signal d’alarme et exige que l’Etat décuple les moyens humains et matériels affectés à l’effarouchement des ours. Elle considère inacceptable que les éleveurs, les bergers et leurs troupeaux risquent leur vie sans autres moyens d’action que les flashs lumineux et les pétards utilisés par l’OFB en Ariège.
Les effarouchements en question
La Préfecture de l’Ariège a pris plusieurs arrêtés cet été autorisant l’effarouchement de l’ours, mais ils sont combattus en justice par l’association animaliste One Voice, qui a obtenu l’annulation de trois d’entre eux en juillet dernier. Une nouvelle procédure est en cours au tribunal administratif de Toulouse.
La situation est donc préoccupante pour les éleveurs ovins des Pyrénées, qui subissent les conséquences de la présence de l’ours dans la région. Il est important de trouver des solutions permettant de protéger les troupeaux tout en respectant la biodiversité de la région et les droits des éleveurs.
source originale : france3-regions.francetvinfo.fr