Ex-salariés de RTE: le parquet fait appel de leur condamnation pour sabotage présumé

Ces quatre ex-employés du gestionnaire des réseaux électriques à haute tension ont comparu en justice pour être jugés pour « entrave au fonctionnement d’un système de traitement automatisé de données » et ont écopé de sanctions financières.

Le parquet de Paris a décidé de faire appel à la suite de la condamnation de quatre ex-employés de RTE suspectés de sabotage, selon France Inter. Leurs avocats ont confirmé l’information.

Les quatre ex-employés, âgés de 31 à 35 ans, ont été condamnés le 28 mars à Paris à des amendes sans inscription au casier judiciaire pour leurs interventions sur le réseau électrique lors d’un conflit social à l’été 2022. Le parquet avait requis une peine plus sévère.

Des employés gardés à vue dans les bureaux de la DGSI

Suite à une plainte de RTE qui avait dénoncé un acte de « malveillance », une enquête avait été ouverte. Les salariés avaient été placés en garde à vue en octobre dans les locaux de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), provoquant l’indignation de la CGT et des employés incriminés. Ces derniers avaient plaidé une action militante « symbolique » et « traditionnelle » dans le cadre d’un conflit social.

Le 28 février, ils avaient été jugés pour « entrave au fonctionnement d’un système de traitement automatisé de données », « modification de données dans un tel système » et « introduction frauduleuse de données dans un tel système ». Un mois après l’audience, le 28 mars, les quatre prévenus avaient été reconnus coupables d' »entrave au fonctionnement d’un système de traitement automatisé de données », mais relaxés pour la « modification » d’un tel système et l' »introduction frauduleuse de données ».