Dans la région andalouse, la préservation du parc naturel de Doñana est compromise par les cultivateurs de fraises. Quelques-uns procèdent à des prélèvements d’eau illégaux. La richesse naturelle et la diversité des espèces présentes sur ce site sont désormais en péril. Les instances locales s’évertuent à remédier à cette situation problématique.
En Andalousie, la zone humide de Doñana est l’une des plus vastes en Europe et fait partie du patrimoine mondial de l’Unesco. Cependant, l’intervention humaine, en particulier la culture des fraises, parfois illégale, met en danger cet écosystème protégé. Les amateurs de Doñana constatent chaque année que le paysage du parc se modifie et que son charme s’estompe. Les oiseaux, les amphibiens et la biodiversité en général souffrent de la sècheresse. Selon la scientifique Carmen Diaz-Paniagua, 60% des lagunes de Doñana sont désormais desséchées.
Des puits illégaux
Les milliers d’hectares de cultures situés près du parc naturel sont pointés du doigt. Depuis les années 80, la culture de la fraise s’est intensifiée. Le producteur Manuel Delgado affirme avoir « réduit de 1 000 hectares [les] cultures ». Il met la responsabilité sur « d’autres personnes » qui « gaspillent l’eau de manière irresponsable ». Une loi en 2014 a tenté de réduire ce problème : 20% des agriculteurs se sont vus interdire l’irrigation. Malgré cela, certains ont continué à le faire illégalement. Les autorités poursuivent donc leur traque des puits illégaux.