Épisode 3: Alexandre Junca, médecine légale et son rôle décisif dans l’affaire

Dans la soirée du 4 juin 2011, au coeur de Pau, Alexandre Junca, un jeune garçon de 13 ans, disparaît mystérieusement alors qu’il rentrait seul d’une célébration entre copains. L’ado a été assassiné. Trois semaines après, on retrouve son cadavre démembré dans la rivière qui parcourt Pau. L’utilisation des données de téléphonie mobile et une petite aide permettront de faire progresser l’investigation, mais le rôle crucial d’un médecin légiste sera finalement déterminant.

Passionné de skateboard et de jeux vidéo, une mèche de cheveux sur le front, Alexandre Junca est un adolescent comme les autres. Le samedi 4 juin 2011, il passe la soirée avec des amis dans une fête de quartier. Il informe son père qu’il rentrera à 23 heures. Pourtant, il ne reviendra jamais.

« Les photos d’Alexandre étaient affichées partout dans Pau et on a rapidement compris que c’était une affaire sérieuse, qui nécessiterait du temps pour être résolue », se souvient le commandant Jean Hourdebaigt, qui était le chef de la police judiciaire de Pau en 2011, lors de la disparition de l’adolescent. Les enquêteurs utilisent toutes les méthodes à leur disposition : enquêtes de voisinage, géolocalisation téléphonique, analyses ADN, mais il leur est impossible de localiser la scène de crime.

Le 26 juin, 22 jours après la disparition, un sans-abri découvre un morceau de jambe au bord de l’eau. Les analyses confirment qu’il s’agit de celle du jeune homme. De nouvelles fouilles sont entreprises dans le Gave de Pau et sur le chantier d’une digue construite en amont de la rivière pour retrouver les autres parties du corps.

« L’autopsie, en grec, signifie ‘voir par soi-même’. C’est vraiment ce que nous faisons. Nous faisons un travail d’observation », explique le Dr Larbi Benali. Le travail de ce médecin légiste bordelais va grandement aider à résoudre cette affaire. L’autopsie va révéler qu’il pourrait y avoir plusieurs auteurs et permettre de déterminer quel instrument a été utilisé pour commettre le crime. Près de deux ans après la disparition d’Alexandre Junca, des indices vont conduire les enquêteurs vers un homme, qui était depuis le début presque sous leurs yeux : Mickaël Baehrel.

« Cold cases : la science face au crime » est un podcast original de franceinfo du service police-justice, que vous pouvez retrouver sur le site de franceinfo, l’application Radio France, et plusieurs autres plateformes telles qu’Apple podcasts, Podcast Addict, Spotify ou Deezer.

Un récit de Pierre de Cossette
Réalisation : Vanessa Nadjar
Coordination : Pauline Pennanec’h
Prise de son et vidéo : Sandrine Mallon
Création sonore : Bruno Carpentier, Hervé Bouley
Archives : Denis Forget