L’attaque de riposte est prévue pour bientôt dans le sud et l’est de l’Ukraine, sous occupation russe depuis plus de douze mois. Sur place, les forces armées se préparent assidûment. Nous avons rencontré les militaires de la 110e brigade d’infanterie de défense territoriale, située dans la région de Zaporijjia.
Dans la région de Zaporijjia, une unité s’exerce au tir tandis que, plus loin dans la forêt, les fantassins de la 110e brigade d’infanterie de la défense territoriale apprennent à progresser en territoire ennemi, dirigés par Hund, un instructeur venu du Canada. Hund explique que ces soldats sont des civils qui ont été recrutés en février 2022 et ont défendu les tranchées depuis lors, sans véritablement voir l’ennemi ni utiliser leurs armes.
Un soldat surnommé Gomel, la cinquantaine, estime que le conflit va évoluer et que l’Ukraine prépare sa contre-offensive. Il juge donc primordial de s’entraîner en équipe et de travailler les tactiques de tir.
Malgré la peur, les soldats sont prêts à reconquérir leurs terres, sachant que 20 à 50% d’entre eux pourraient mourir lors de l’assaut. Comme Gomel, Balabol vient d’une région occupée par les Russes et rêve de participer à sa libération, même s’il sait que les russes les attendent.
Samedi, le commandant en chef des forces armées ukrainiennes a indiqué qu’il est temps de récupérer ce qui leur appartient, alimentant ainsi les tensions autour de cette contre-offensive prévue dans le sud et l’est du pays. Pour maîtriser leur peur, les soldats s’entraînent sans relâche aux techniques d’attaque de tranchées, de rues ou de bâtiments pour déloger l’ennemi.
L’instructeur Oleksandr, formé à l’Otan en Lettonie, a décidé de faire partager ses compétences à d’autres soldats et prévoit de rejoindre une nouvelle unité pour les former au combat et libérer leurs terres ensemble. Tous attendent simplement le feu vert de leur état-major pour lancer l’assaut. Il est certain qu’il faudrait encore des mois pour achever la formation de tous les soldats de la 110e brigade.