Le représentant du ministère public de Grenoble, Eric Vaillant, indique que la maman d’Eya a été rassurée vendredi en parlant à sa fille au téléphone, grâce à l’intermédiaire du consulat du Danemark.
Eya, la petite fille de 10 ans qui a été kidnappée jeudi en Isère par son père et retrouvée vendredi au Danemark, « va retrouver sa maman aujourd’hui », confirme samedi 27 mai sur Franceinfo Éric Vaillant, procureur de la République de Grenoble. Le magistrat indique que la mère « a pu être rassurée » vendredi après avoir parlé à sa fille au téléphone grâce au consulat danois. La mère se trouve actuellement en route vers le Danemark. « C’est vraiment un soulagement pour elle, ainsi que pour les policiers et les magistrats qui ont traité cette affaire », ajoute Éric Vaillant.
Le procureur de Grenoble fournit également des informations sur l’état de santé de la jeune fille. D’après les informations fournies vendredi par les autorités danoises, Eya « est prise en charge par les services sociaux danois » qui « prennent le plus grand soin d’elle ». « Elle est tout à fait en sécurité », assure Éric Vaillant. Cependant, il admet que l’enfant « ne peut être que traumatisée par des événements de ce type ».
Une coopération internationale « bluffante »
La résolution de cette affaire est survenue vendredi « après plus de 30 heures de kidnapping et d’investigation ». Jeudi vers 8h15, Eya a été enlevée alors qu’elle se rendait à son école à Fontaine (Isère) avec sa mère. Son père l’a kidnappée tandis qu’un complice aspergeait la mère de gaz lacrymogène. Vendredi, les deux hommes ont été arrêtés. Le procureur loue « l’excellente coopération internationale », qu’il trouve même « bluffante ». « Nous avions un certain nombre de renseignements sur les personnes et les véhicules; ces renseignements ont été communiqués dans toute l’Europe, tous les policiers européens étaient au courant et c’est ainsi que les Danois ont pu intercepter le père, son complice et retrouver la petite fille », explique Éric Vaillant.
Le magistrat mentionne que « un juge d’instruction a été saisi » vendredi et que « des mandats d’arrêt européens ont été émis ». Les deux suspects sont actuellement « entre les mains de la justice danoise qui va les remettre [à la France] dans les prochains jours ou les prochaines semaines ». Éric Vaillant souligne que le père faisait déjà l’objet d’une procédure antérieure relative à « des violences conjugales, pour des faits anciens et pour lesquels il n’avait pas pu être entendu à l’époque » car celui-ci « était en Tunisie jusqu’à présent ».