L’ampleur des absences professionnelles n’a jamais été aussi importante que depuis la crise de santé publique, ce qui était compréhensible pendant la pandémie. Cependant, cette proportion ne s’est pas véritablement diminuée depuis. Pour en discuter, Jean-Christophe Batteria nous rejoint sur le plateau du 12/13.
L’absentéisme au travail dépasse maintenant un mois par an. En moyenne, les employés sont absents 24,5 jours, ce qui représente une augmentation de 75% en 11 ans. Cette hausse s’est nettement accélérée au cours des dernières années. « On était à 14 jours en 2011. Le cap symbolique du mois de jours ouvrés a été franchi en 2020 pendant la crise du COVID, mais depuis lors, les chiffres de l’absentéisme ne baissent pas », souligne Jean-Christophe Batteria. Tous les secteurs sont touchés, même si c’est « dans les services et les transports que l’augmentation de l’absentéisme est la plus marquée », ajoute le journaliste.
Le Covid comme premier facteur
Les principales raisons de l’absentéisme sont bien connues. Tout d’abord, il y a eu le Covid, qui a considérablement amplifié le phénomène. « Les courts arrêts maladie, de 4 à 7 jours, ont doublé, principalement chez les jeunes de moins de 30 ans. Et pendant l’épidémie, les Français ont découvert le télétravail. C’est toute notre relation au travail qui aurait été bouleversée. Nous avons parfois d’autres priorités que la vie professionnelle », explique Jean-Christophe Batteria. Le vieillissement de la population au travail est un autre facteur. « Depuis le Covid, l’augmentation des absences a été deux fois plus importante chez les plus de 50 ans », conclut le journaliste sur le plateau du 12/13.