La chef du gouvernement exprime son souhait de conserver sa position à la tête de Matignon : « J’ai initié des changements, je suis familière avec les représentants, l’Assemblée, je suis en mesure d’apporter ma contribution à ma nation ».
« Je désire poursuivre mon action pour les Français », confie Elisabeth Borne le lundi 15 mai en exclusivité à franceinfo. La Première ministre a partagé quelques révélations au cours de son voyage sur l’île de La Réunion, où elle est restée trois jours. « J’ai mené des réformes, j’ai travaillé avec les élus et le Parlement, je pense pouvoir être utile à mon pays », affirme-t-elle également, soulignant son désir de demeurer à Matignon.
De manière résolue, Elisabeth Borne critique ce qu’elle nomme le « microcosme politique, un univers dans lequel les hommes cherchent à protéger leur territoire », sans toutefois donner de noms. La dirigeante du gouvernement en profite aussi pour réfuter l’accusation d’être déconnectée de la réalité : « J’ai été PDG d’une entreprise, préfète d’une région, je ne pense pas qu’il soit honteux de connaître la réalité du pays », affirme-t-elle.
Envoyer des « signaux positifs »
Elisabeth Borne, qui célèbrera cette semaine son premier anniversaire à Matignon, revient également sur la réforme des retraites et sur l’application de l’article 49.3 de la Constitution par son gouvernement, un choix souvent critiqué par les oppositions. « Chaque fois, ça a été un moment difficile de retourner devant l’Assemblée, sous les huées… C’est éprouvant physiquement », confie-t-elle, faisant référence notamment à ce climat de tension extrême à l’Assemblée nationale le 16 mars dernier, lorsqu’elle a utilisé le 49.3 pour faire adopter la réforme des retraites.
Le mardi 16 et le mercredi 17 mai, Elisabeth Borne va rencontrer séparément les syndicats, sans fixer de programme officiel. « Il faut faire preuve de beaucoup de tact pour renouer le dialogue », assure-t-elle. « Ils veulent pouvoir négocier, et je m’assure de leur envoyer des signaux positifs concernant la méthode que nous souhaitons mettre en place », conclut la Première ministre.