La chef du gouvernement a convié les organisations syndicales à renouer les discussions au cours de rencontres prévues à Matignon les 16 et 17 mai.
Christophe Boutin, politologue et professeur de droit public à l’université de Caen, estime que l’intersyndicale a pour vocation de rester unie, même si la Première ministre Elisabeth Borne a opté pour un format bilatéral en conviant les syndicats à Matignon les 16 et 17 mai. La CGT, la CFTC, la CFDT et la CFE-CGC ont accepté cette invitation, tandis que FO donnera sa réponse après une réunion de bureau prévue le mardi suivant.
Selon Christophe Boutin, l’unité de l’intersyndicale a été un grand avantage pendant la crise des retraites, en renforçant son poids dans l’opinion publique. Cela lui permettra d’influer sur les négociations concernant des lois importantes à venir, comme celle sur le partage de la valeur, qui transposera les accords conclus entre les syndicats et les patrons.
Les syndicats, « grands vainqueurs » du conflit sur la réforme des retraites
Parmi les projets de loi à venir, on trouve également la loi plein emploi ou pacte de la vie au travail, qui reprendra des éléments exclus par le Conseil constitutionnel de la loi sur la réforme des retraites. Ces éléments, tels que l’index senior, permettaient d’adoucir le texte initial. Dans ce contexte, les syndicats se présentent comme des acteurs puissants pour les négociations avec le gouvernement.
En raison de cette dynamique positive, les syndicats sont perçus comme les « grands vainqueurs » de la crise des retraites, en particulier dans l’opinion publique. Les syndicats pourront jouer un rôle majeur dans les futures négociations, notamment grâce à leur union dans la lutte contre la réforme des retraites. Christophe Boutin souligne que les syndicats apparaissent désormais clairement comme un élément de dialogue dans la société.
