Dans un contexte où la justice suit son cours, une affaire emblématique impliquant l’ancien maire de Lacaune (Tarn), André Cabrol, l’un de ses adjoints, et des acteurs du projet éolien de Puech del Vert ne cesse de susciter des rebondissements depuis plus d’une décennie. À présent, la clôture de cette affaire approche à grands pas puisqu’elle sera portée devant le tribunal correctionnel de Castres. Les protagonistes de cette histoire se verront jugés le 5 septembre pour leur prise illégale d’intérêts, une charge qui ne laisse présager rien de bon quant à l’issue du procès. En effet, cette accusation est hautement répréhensible et peut entraîner des conséquences judiciaires douloureuses. Bien des enjeux sont en jeu dans cette affaire avec des protagonistes plus ou moins impliqués dans les faits. L’affaire Puech del Vert sera donc suivie avec attention par tous ceux qui ont été affectés par cette situation. Une affaire qui ne manquera pas d’être scrutée de près quant à sa résolution, certains souhaitant que justice soit enfin rendue.
11 ans après, le dénouement de l’affaire éolienne de Lacaune approche
L’affaire qui implique l’ancien maire de Lacaune, André Cabrol, son adjoint, ainsi qu’une société et son président, sera bientôt jugée devant le tribunal correctionnel de Castres pour prise illégale d’intérêts après plus de onze ans de rebondissements. Les faits se sont produits en 2012, lorsque deux associations écologistes ont alerté le procureur de la République de la sous-préfecture tarnaise de l’existence d’un certain nombre d’anomalies concernant l’implantation du projet éolien de Puech del Vert.
Des anomalies concernant le maire et les terrains
Les anomalies ont inclu la double casquette du maire de l’époque, André Cabrol, initiateur du projet éolien et propriétaire des terrains destinés à accueillir les éoliennes, et l’arrêté préfectoral délivré en dépit des directives de l’état-major de l’armée de l’air et de l’arrêté ministériel instituant un réseau très basse altitude pour des vols d’entraînement militaires à très grande vitesse au-dessus de la commune de Lacaune, rendant impossible la construction d’éoliennes sur cette zone.
Le soutien d’un député pour contourner l’obstacle de l’armée
Le maire de Lacaune sollicita également le soutien d’un autre élu montagnard, le député de l’époque et désormais sénateur du Tarn, Philippe Folliot, pour contourner l’obstacle lié à l’armée. Grâce à ce dernier, le projet reçoit finalement un avis positif du ministère de la Défense. Cependant, selon la juge d’instruction en charge de l’enquête, les faits sont suffisants pour caractériser une prise illégale d’intérêts et le renvoi devant le tribunal correctionnel de Castres.
Des associations « réjouies » mais déplorant « 15 ans de démarches judiciaires »
Les associations ayant alerté sur les dysfonctionnements de ce projet se « réjouissent que leur plainte aboutisse enfin » mais déplorent qu’elles aient dû « s’acharner » pour la mener au bout. Les éoliennes de Puech del Vert ont toutefois été construites sur les hauteurs de Lacaune malgré ces conflits d’intérêts.
source originale : france3-regions.francetvinfo.fr
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