Durant la période s’étalant de 2010 à 2021, les chiffres révèlent une escalade marquée des attaques de loups recensées par les institutions compétentes. Celles-ci ont en effet vu leur nombre s’accroître de manière significative, grimpant de 1 081 à un vertigineux nombre de 3 359.
Introduction au nouveau « plan loup »
Le 18 septembre, l’exécutif français a présenté son dernier « plan loup », cherchant à trouver un équilibre optimal entre la protection des loups et les besoins du pastoralisme. Cependant, cette tentative de compromis rencontre une opposition acharnée entre les défenseurs et adversaires du loup, en particulier parmi les éleveurs dont les troupeaux, surtout ovins et caprins, subissent d’importantes pertes. Selon la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal), l’année 2021 a vu 3 359 attaques de loups causant la mort de 10 163 animaux dans les troupeaux.
Rapport entre population lupine et attaques
De 2010 à 2021, les attaques de loups recensées par les autorités ont triplé, passant de 1 081 à 3 359. Parallèlement, la population de loups a aussi fortement augmenté, multipliée par huit en onze ans, passant de 142 loups recensés en 2010 à 1 096 en 2021. Selon Farid Benhammou, géographe à l’université de Poitiers, ces chiffres indiquent que « les mesures de protection fonctionnent ». Toutefois, le spécialiste observe que ces mesures de protection ne sont pas toujours efficacement déployées dans les zones récemment colonisées par les loups.
Concentration des attaques et réactions des éleveurs
La majorité des attaques de loups se retrouvent dans le sud-est de la France, principalement dans les Alpes-Maritimes et les Alpes-de-Hautes Provence. La plupart des zones qui ont enregistré moins d’une centaine d’attaques ces onze dernières années sont nouvellement touchées par ce phénomène, avec l’apparition des attaques souvent postérieures à 2019. Face à ces augmentations d’incidents, de nombreux éleveurs demandent un assouplissement des « protocoles de tirs ». Le « plan loup » mis en place pour la période 2024-2029 pourrait donc envisager d’augmenter le nombre de loups pouvant être légalement abattus chaque année, actuellement fixé à 19% de la population lupine estimée.
source originale : www.francetvinfo.fr
mode d’écriture : automatique par IA