Certains services rencontrent des problèmes, a admis le ministre de la Santé, toutefois, ces difficultés existaient déjà avant la mise en place du plafonnement des rémunérations des médecins intérimaires.
Le mercredi 7 juin, le ministre de la Santé, François Braun, a déclaré aborder avec « fermeté » et « sérénité » un nouvel été qui s’annonce stressant pour les services d’urgence. Les problèmes d’engorgement sont généralement exacerbés pendant les vacances, et cette année, ils sont accentués par un conflit avec les médecins intérimaires. « Notre système de santé est solide et nos services d’urgence ont prouvé leur capacité à faire face aux difficultés », a estimé l’ancien urgentiste devant des journalistes lors du congrès Urgences 2023, organisé par la Société française de médecine d’urgence et Samu-Urgences de France.
L’effet réel de la grève larvée des médecins intérimaires, mécontents de la plafonnement de leur rémunération depuis avril, est difficile à évaluer, a admis le ministre. « Certains services sont en difficulté, mais ils l’étaient déjà auparavant », a-t-il précisé. « Nous surveillons de près ces services, avec les Agences régionales de santé », a-t-il assuré.
Une situation « plus grave que l’année dernière »
Selon Karim Tazarourte, président de la Société française de médecine d’urgence, la situation est « plus grave que l’année dernière », comme il l’a indiqué lors d’une conférence de presse à l’ouverture d’Urgences 2023. Les services d’urgence pourront « assurer aux citoyens l’accès aux soins urgents, mais ce qu’ils ne pourront plus garantir, c’est l’accès pour tous les patients, quelle que soit leur pathologie », a-t-il ajouté.
Dans certaines zones touristiques où la population est habituellement faible, « il va être très difficile » de garantir l’accès à un médecin urgentiste, « à part l’aide par hélicoptère », a-t-il prévenu. « Il y a des territoires où l’été sera très compliqué à passer ».