A seulement huit semaines de la compétition, il semble que personne ne souhaite l’acquérir. Actuellement, on fait face à une impasse, car aucun organisme de diffusion n’a consenti à débourser des fonds pour obtenir les droits de retransmission.
Les Français pourront-ils suivre Wendie Renard et ses coéquipières lors de la Coupe du monde 2023 ? Jusqu’à présent, aucun diffuseur n’a accepté de payer les droits de diffusion de la compétition qui se tiendra en Australie et en Nouvelle-Zélande du 20 juillet au 20 août.
Depuis plusieurs semaines, une solution est recherchée. La ministre des Sports l’a rappelé lors de la finale de la Coupe de France féminine le 13 mai dernier. Cependant, à seulement 66 jours du début de l’événement, aucune chaîne de télévision n’a manifesté son intérêt. Ceci inquiète et irrite Wendie Renard, la capitaine de l’équipe de France féminine : « Je pense qu’on ne peut qu’avoir un diffuseur parce que le foot féminin est en train d’éclore, dit Wendie Renard. Si on n’a pas de diffuseur, ça voudra dire qu’on fait marche arrière. »
« Maintenant, il y a des gens compétents qui sont en place et qui prendront des décisions », ajoute Wendie Renard à Franceinfo.
La Fifa juge les offres inacceptables
La responsable des Bleues fait pression sur la fédération, la Fifa, et sur les diffuseurs potentiels. Toutes les parties doivent finir par s’entendre, mais les positions sont encore trop éloignées. « Une Coupe du monde qui se déroule aussi tardivement dans l’été ce n’est jamais arrivé, explique Sacha Nokovitch, spécialiste média au journal l’Équipe. Après le 14 juillet, le marché publicitaire s’effondre, les audiences sont beaucoup moins fortes. »
« On a une Fifa qui veut autour de 20 millions d’euros, ce qui est à peu près ce qu’elle réclamait pour la Coupe du monde réalisée en France il y a quatre ans. Et on a des chaînes qui sont positionnées autour de 5 ou 7 millions d’euros, pas plus, vu la réalité du marché », explique Sacha Nokovitch à Franceinfo.
La Fifa juge ces offres inacceptables, estimant qu’elle est trop gourmande selon les chaînes. L’instance mondiale réclame un prix équitable, mais celui-ci tarde à être fixé.