Corée du Nord: confirmation du tir d’un nouveau missile balistique à combustible solide

Les projectiles fonctionnant avec du carburant solide, que la capitale nord-coréenne s’est efforcée de développer depuis un certain temps, présentent une stabilité supérieure et peuvent être préparés pour un tir de manière plus rapide que ceux utilisant du carburant liquide.

C’est une avancée à la fois technologique et stratégique pour le programme d’armement nord-coréen. La Corée du Nord a confirmé, le vendredi 14 avril, avoir procédé à un tir d’un nouveau modèle de missile balistique la veille. Le missile, lancé jeudi à 7h23 (00h23 à Paris), utilisait un combustible liquide et a suivi une trajectoire lobée, parcourant ainsi 1 000 km avant de tomber dans la mer du Japon. Ce tir a déclenché une alerte rapide sur l’île japonaise de Hokkaido, avant que le Japon ne clarifie que le missile n’avait pas touché son territoire.

Jusqu’à présent, tous les missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) lancés par la Corée du Nord utilisaient un combustible liquide. Cependant, les missiles utilisant un combustible solide, que Pyongyang tentait depuis longtemps de développer, présentent une meilleure stabilité et sont plus rapides à préparer pour un lancement que ceux utilisant un combustible liquide. Cela rend plus difficile leur détection et leur destruction par les forces américaines.

Le tir « fermement condamné » par Washington

« Ce tir est une violation éhontée de plusieurs résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies, augmente inutilement les tensions et menace de déstabiliser la sécurité dans la région », a dénoncé Adrienne Watson, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la présidence américaine jeudi.

Les détails du tir sont en cours d’analyse « en profondeur », selon les dires de l’état-major sud-coréen. Pyongyang a réalisé de nombreux essais d’armes ces derniers mois, ce qui a accru les tensions avec Séoul et Washington. De leur côté, ces deux pays ont renforcé leur coopération militaire et mené des exercices militaires à grande échelle dans la région. Le dirigeant nord-coréen, Kim Jong Un, a déclaré lundi qu’il était nécessaire d’améliorer les capacités de dissuasion de son pays pour contrer « l’escalade des manœuvres ».