Les fraises françaises peinent à rivaliser avec celles du Maroc ou d’Espagne en termes de prix, ce qui rend leur présence dans les supermarchés moins courante. Les cultivateurs se considèrent pris au piège par les acteurs de la grande distribution.
Comment résister à une offre spéciale ? À 1,99 euros pour une barquette de 500 grammes, les fraises espagnoles ont la cote. C’est un défi pour la fraise française de rivaliser : au kilo, la Gariguette coûte entre deux et cinq fois plus cher. Sa part de marché aurait diminué de 20% au profit des fraises d’Espagne et du Maroc. Les coûts de production ont augmenté partout en France.
Productivité variable
Dans le département du Lot-et-Garonne, un agriculteur pointe du doigt les supermarchés : « On ne peut pas envisager l’avenir avec des produits de qualité comme ça, si certains s’amusent à mettre des taux de marge trop importants. » Le secteur affirme que les marges sont identiques pour tous. Pour un producteur français, il est difficile de concurrencer : « Avec la variété que nous avons, quand on a produit 500-600 grammes par plant, c’est le maximum. En Espagne, c’est 1 ou 2 kilo par plant. » Les fraises françaises sont généralement consommées entre avril et juin : les producteurs espèrent que leur début de saison compliqué ne durera pas trop longtemps.