Conseil d’Etat: rejet du recours d’un syndicat médical contre plafonnement tarifs intérim

Le groupement professionnel contestait la mise en œuvre de la législation de 2016 régulant les prix des médecins remplaçants dans le domaine public, limités à 1 390 euros bruts pour une période de garde de 24 heures.

Le jeudi 11 mai, le Conseil d’État a rejeté une demande en référé du Syndicat national des médecins remplaçants dans les hôpitaux (SNMRH) visant à suspendre le plafonnement des tarifs de l’intérim médical dans les établissements publics de santé.

Depuis le 3 avril, le gouvernement a décidé d’appliquer strictement la loi encadrant les tarifs des médecins intérimaires dans le secteur public, les plafonnant à 1 390 euros brut pour une garde de 24 heures. Cette disposition, destinée à « mettre fin aux dérives » et inscrite dans la loi depuis 2016 mais jamais appliquée, a conduit à des fermetures – totales ou partielles – de petits services d’urgence.

La demande ministérielle « conforme à la loi »

En réponse à cette décision, le SNMRH a déposé deux recours auprès du Conseil d’État pour faire annuler la réforme, dont un référé, objet de la décision rendue jeudi.

Le juge des référés note que l’instruction ministérielle « est conforme à la loi », écrit le Conseil d’État : « Les rémunérations des médecins, odontologistes et pharmaciens recrutés dans les établissements publics de santé par la voie de l’intérim ou de la vacation ne doivent pas dépasser les plafonds réglementaires. »

Le juge « constate qu’aucun des moyens avancés par le Syndicat national des médecins remplaçants dans les hôpitaux n’est de nature à faire naître un doute sérieux quant à la légalité de l’instruction ministérielle contestée », ajoute la haute juridiction. « Pour cette raison, la demande de suspension est rejetée ».