Le responsable « surveillance et prévision » de l’organisation Urgence Réhabilitation Développement estime ce mercredi sur Franceinfo qu’il est nécessaire de « réfléchir en matière d’amélioration de l’isolation des constructions », peu de temps avant le début d’une conférence internationale à Londres.
Alors que la deuxième Conférence internationale pour la reconstruction de l’Ukraine se tient à Londres aujourd’hui, François Grünewald, directeur de la veille et de l’anticipation du groupe Urgence Réhabilitation Développement, aborde le défi énergétique massif que doit surmonter l’Ukraine. Son association fournit des conseils sur la reconstruction des zones sinistrées, et il a réalisé plusieurs missions en Ukraine par le passé. Grünewald estime que pour reconstruire l’Ukraine, il faut envisager une meilleure isolation des bâtiments et employer de nouvelles technologies, car la plupart des infrastructures ukrainiennes ont été construites pendant la période soviétique.
Il mentionne qu’il est essentiel pour les Ukrainiens de penser à un avenir post-conflit, d’après l’expérience des Balkans et du Kosovo. Les Ukrainiens ont déjà commencé à reconstruire dans des zones comme Boutcha ou même dans des zones plus proches de la ligne de front. Le coût total de la reconstruction de l’Ukraine est estimé à être très élevé, car des zones urbaines entières ont été détruites, ainsi qu’un tissu industriel et d’infrastructures. De plus, toutes ces zones, comme le Donbass, ont été construites avec des normes datant de la période soviétique.
Grünewald souligne que les besoins immédiats comprennent la mise en place de systèmes alternatifs d’énergie, avec des stocks de pièces détachées qui n’avaient pas été envoyés l’année dernière. À long terme, il faudra envisager une meilleure isolation des bâtiments, une meilleure gestion des infrastructures issues du monde soviétique, et la reconstruction du barrage détruit et des centrales nucléaires.