Canada : Banquise fondante, forêts brûlant, un million hectares dévorés en Alberta

Dans la région de l’Alberta, un million d’hectares ont été engloutis par les flammes. Si les pluies abondantes de ces derniers jours n’étaient pas survenues, combien de temps le feu aurait-il continué à se propager ? Pendant trois semaines, les soldats du feu ont bataillé sans interruption, et les reporters couvrant ces feux ne pouvaient qu’exprimer leur consternation face à cette catastrophe.

L’année dernière, la France a pris conscience des effets du changement climatique sur son propre territoire : des incendies majeurs dans le sud de la Gironde et du bassin d’Arcachon, et une pénurie d’eau avant même que l’été n’ait commencé. Pendant ce temps, le Canada vit ces phénomènes depuis des années, avec la fonte de la banquise, les feux de forêt, la neige de plus en plus tard, et les saisons chaudes de plus en plus chaudes.

La tragédie des feux de l’Alberta

Les récents incendies dans la province de l’Alberta sont historiques : un million d’hectares ont brûlé, soit 12 fois la taille de la ville de Calgary et ses environs. Ces événements sans précédent surviennent alors que débute la saison estivale. Heureusement, la pluie a permis aux pompiers de maîtriser les feux.

Les reporters ont couvert ces incendies dramatiques, racontant les histoires humaines qui en résultent, les maisons brûlées et les quartiers évacués. Les journalistes spécialisés dans l’environnement, tels qu’Étienne Leblanc de Radio Canada, ressentent un sentiment de découragement face à ces épisodes récurrents et à l’inaction politique en matière de changement climatique.

La culture nord-américaine de l’automobile demeure centrée sur les gros véhicules à essence, malgré l’urgence climatique. Et pour les habitants de Montréal, les feux de l’Alberta semblent bien éloignés.

Étienne Leblanc, conscient de la nécessité de sensibiliser le public, donne des conférences et intervient dans les écoles pour éveiller les consciences. Ses récents éditoriaux portent sur la manière dont l’humanité doit s’adapter à la sécheresse, aux inondations et aux feux de forêt. Puisque personne ne prend ses responsabilités pour changer les comportements, il faut établir des règles pour s’adapter, limiter les feux de forêt et revisiter les techniques utilisées par les peuples autochtones, qui provoquaient volontairement des feux circonscrits pour éviter les catastrophes.