Dans le but de générer des économies, l’objectif du gouvernement consiste à accroître la fiscalité imposée aux entreprises autoroutières. Cette démarche aurait pour effet d’apporter plusieurs centaines de millions d’euros annuellement aux finances publiques.
Un trésor qui suscite les convoitises. Depuis 2018, les entreprises d’autoroutesont engrangé un bénéfice de 7,9 milliards d’euros grâce à la diminution de l’impôt sur les sociétés. En coulisse, le Conseil d’État a donné son accord au gouvernement pour augmenter les taxes sur ces entreprises. Le Conseil d’État juge que cette imposition est légalement possible sous certaines conditions. Pour le gouvernement, c’est aussi un moyen d’envoyer un message politique.
Un concept soutenu par les usagers de la route
De leur côté, les automobilistes semblent favorables à ce que ces entreprises participent davantage. Il y a quelques jours, devant les députés, certains de leurs dirigeants dénonçaient globalement « des fausses informations sur leurs résultats économiques ». Taxer davantage ces entreprises pourrait générer deux à trois milliards d’euros d’ici 2030.
Cependant, selon l’expert Arnaud Aymé, un concessionnaire pourrait également choisir d’abandonner certains investissements. « Il va conserver les travaux qui sont obligatoires et déterminés dans le contrat avec l’État. En revanche, d’autres travaux, comme la rénovation de zones de repos sur l’autoroute, l’installation de points de recharge, la suppression de barrières de péages, tout cela pourrait disparaître », explique-t-il. Cette taxe fait partie des options envisagées dans le projet de loi de finances pour 2024.