Amiante: procédure pénale de 1 800 victimes jugée irrecevable, justice persiste

Ce vendredi 19 mai, la démarche juridique engagée par 1 800 personnes lésées n’a pas été approuvée par le tribunal correctionnel de Paris. Toutefois, les victimes ne prévoient pas de s’arrêter là.

Depuis plus d’un quart de siècle, les victimes luttent pour obtenir un procès pénal concernant le scandale sanitaire de l’amiante. Cependant, la justice leur a de nouveau répondu par la négative le vendredi 19 mai. La procédure lancée a été jugée irrecevable pour imprécision, provoquant une immense déception pour les 1 800 plaignants. « Je ne baisserai pas les bras. Je l’ai promis aux victimes. Ça me fait mal parce que bon nombre de victimes sur leur lit de mort m’ont fait promettre de mener ce combat jusqu’au bout et je le mènerai », déclare Pierre Pluta, victime et président de l’ARDEVA (association de victimes de l’amiante), avec émotion.

L’amiante provoque entre 1 000 et 3 000 décès par an

L’amiante, reconnue comme substance cancérigène au cours des années 70, n’a été totalement interdite en France qu’en 1997. Pendant près de deux décennies, cette fibre isolante a été utilisée malgré la connaissance des risques qu’elle présentait. Dans cette procédure judiciaire, les associations de victimes souhaitaient traduire en justice 14 individus, parmi lesquels d’anciens hauts fonctionnaires, des chercheurs et des industriels, qui, selon ces associations, ont contribué à retarder l’interdiction de l’amiante. Les associations de victimes ont pris la décision de déposer à nouveau une plainte contre les personnes impliquées dans ce scandale sanitaire, lequel serait à l’origine de 1 000 à 3 000 décès chaque année.