Confrontées à la montée des infections, les Nations Unies requièrent un montant de 640 millions de dollars afin de combattre cette pathologie contagieuse.
Une diffusion préoccupante. Un milliard de personnes dans 43 pays sont menacées par le choléra, a averti l’ONU le vendredi 19 mai. Bien que les moyens pour arrêter cette « pandémie des pauvres » soient bien connus, il manque cruellement de ressources pour les mettre en pratique.
L’ONU a besoin de 640 millions de dollars pour lutter contre cette maladie infectieuse. Jusqu’à présent cette année, 24 pays ont signalé des épidémies de choléra, contre 15 à la mi-mai l’année dernière. Des pays qui ne sont généralement pas touchés sont désormais victimes du vibrion cholérique et le taux de mortalité dépasse de loin celui habituellement constaté de 1 %.
Un vaccin peu attrayant pour les fabricants
Le choléra provoque des diarrhées et des vomissements et peut être particulièrement dangereux pour les jeunes enfants. Henry Gray, l’un des responsables de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en charge de la lutte contre le fléau, a attribué l’augmentation des cas à la pauvreté, aux conflits, au changement climatique et aux déplacements de populations qu’ils provoquent.
Plus de 18 millions de doses de vaccin ont été demandées cette année, mais seulement 8 millions sont disponibles, obligeant à mettre fin aux campagnes de prévention. L’OMS a également été contrainte de recommander une seule dose de vaccin au lieu de deux pour sauver plus de vies, mais au risque de protéger moins longtemps.
Le vaccin n’est pas très attrayant pour les fabricants car il n’y a pas de marché dans les pays riches. Les cas de choléra ont régulièrement diminué sur dix ans, mais la tendance s’est inversée en 2021. Les pays les plus touchés jusqu’à présent cette année sont le Malawi et le Mozambique. Neuf autres pays sont considérés en « crise aiguë » : le Burundi, le Cameroun, la République démocratique du Congo, l’Éthiopie, le Kenya, la Somalie, la Syrie, la Zambie et le Zimbabwe.